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Guerre à Gaza : la communauté internationale de plus en plus inquiète pour les civils
Guerre à Gaza : la communauté internationale de plus en plus inquiète pour les civils

Le Parisien

time12 hours ago

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Guerre à Gaza : la communauté internationale de plus en plus inquiète pour les civils

Depuis le début de la guerre, des voix s'élèvent ponctuellement. Mais ces derniers jours, elles se font de plus en plus fortes. La communauté internationale s'inquiète de la nouvelle offensive terrestre lancée par Israël sur le centre de la bande de Gaza. Ce mardi, au lendemain du début des opérations à Deir al-Balah où l'armée israélienne a prévu d'aller dans des zones où elle n'était, jusqu'ici, « jamais intervenue », l'ONU a alerté sur le risque « extrêmement élevé » de violations graves du droit international. « Ces frappes aériennes et opérations terrestres israéliennes entraîneront inévitablement de nouvelles pertes civiles et la destruction d'infrastructures civiles », a estimé le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Volker Türk. Quelques heures plus tôt, le ministre des Affaires étrangères français, Jean-Noël Barrot, avait déjà condamné « avec la plus grande fermeté » la « déplorable » extension de l'offensive israélienne à Gaza lancée lundi, « qui va aggraver une situation déjà catastrophique ». Après 21 mois de guerre, l'ONU et des ONG s'inquiètent des risques de famine sur le territoire . Lundi, l'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) s'est alarmée d'une malnutrition grandissante dans le territoire. « Levez le siège et laissez l'aide humanitaire entrer », a-t-elle imploré. Ce mardi, un hôpital de l'enclave a affirmé que 21 enfants étaient morts de malnutrition et de faim en 72 heures. Le patriarche latin de Jérusalem, Pierbattista Pizzaballa , qui s'est rendu à Gaza, a affirmé à des journalistes avoir « vu des hommes attendre pendant des heures sous le soleil dans l'espoir d'un simple repas », a déclaré celui qui représente la plus haute autorité catholique de Terre Sainte. « C'est moralement inacceptable et injustifiable », a-t-il ajouté. Un avis partagé par le président turc, Recep Tayyip Erdogan. Ce mardi, il a lui aussi jugé « inacceptable » que les Palestiniens de la bande de Gaza meurent « chaque jour parce qu'ils ne trouvent pas un morceau de pain ou une gorgée d'eau ». Cette inquiétude s'ajoute aux récits de plus en plus nombreux d'habitants de Gaza visés par des tirs alors qu'ils tentent de récupérer de l'aide humanitaire dans les points de distribution . Dimanche, la Défense civile du territoire palestinien a rapporté que des tirs israéliens sur des personnes « attendant de l'aide » avaient fait plus de 90 morts . L'ONU a recensé 1 054 personnes tuées alors qu'elles tentaient d'obtenir de la nourriture, dont 766 « à proximité des sites » de la fondation GHF, soutenue par les États-Unis et Israël. Tuer des civils cherchant de l'aide « est indéfendable », a réagi la cheffe de la diplomatie de l'Union européenne, Kaja Kallas, après un entretien avec le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Saar, ce mardi. « J'ai clairement indiqué que l'armée israélienne devait cesser de tuer des personnes aux points de distribution » d'aide humanitaire, a-t-elle insisté.

Val-d'Oise : la députée Gabrielle Cathala en partance pour Gaza à bord d'un bateau humanitaire
Val-d'Oise : la députée Gabrielle Cathala en partance pour Gaza à bord d'un bateau humanitaire

Le Parisien

time3 days ago

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Val-d'Oise : la députée Gabrielle Cathala en partance pour Gaza à bord d'un bateau humanitaire

Attirer l'attention sur le sort de la population à Gaza et dénoncer le blocus imposé par Israël à l'enclave palestinienne, c'est l'objectif revendiqué de Gabrielle Cathala (LFI). La députée de la 6e circonscription du Val-d'Oise part ce dimanche 20 juillet de Gallipoli, dans le sud-est de l'Italie, à bord du Handala . Ce bateau de la Flottille pour la liberté transporte des militants propalestiniens et de l'aide humanitaire , à l'image du Madleen , parti début juin avec l'eurodéputée Rima Hassan et l'activiste Greta Thunberg à son bord. « Il y a un blocus inhumain et contraire au droit international, souligne la députée. Le but, c'est de briser ce blocus. » Ce dernier a été mis en place par Israël, avec le soutien de l'Égypte, en 2007, après la prise de contrôle de Gaza par le Hamas. Depuis l'attentat du 7 octobre 2023 (qui a fait 1 200 morts, dont 350 soldats) , il s'est considérablement durci, réduisant drastiquement les entrées de biens essentiels. Une situation dénoncée par de nombreuses organisations internationales comme une forme de punition collective illégale et une violation du droit international.

«Mettre fin à l'ère de l'impunité» à Gaza : 12 pays du «Sud global» instaurent une interdiction d'armes à destination d'Israël
«Mettre fin à l'ère de l'impunité» à Gaza : 12 pays du «Sud global» instaurent une interdiction d'armes à destination d'Israël

Le Figaro

time5 days ago

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«Mettre fin à l'ère de l'impunité» à Gaza : 12 pays du «Sud global» instaurent une interdiction d'armes à destination d'Israël

Le sommet des 15 et 16 juillet réunissait à Bogota en Colombie le groupe de La Haye, créé en janvier 2025 pour défendre et faire respecter le droit international face à «l'occupation de la Palestine». La mesure reste symbolique, mais le message se veut fort. À l'issue d'un sommet exceptionnel sur Gaza organisé à Bogota, en Colombie, les 15 et 16 juillet, une douzaine de pays issus du «Sud global» ont décidé d'adopter l'interdiction totale de toute fourniture d'armes ou de matériel militaire à destination d'Israël. Un tournant politique et diplomatique, alors que la communauté internationale peine à s'accorder sur des sanctions concrètes face aux opérations militaires dans la bande de Gaza. Le sommet réunissait le groupe de La Haye, créé en janvier 2025 pour défendre et faire respecter le droit international face à «l'occupation de la Palestine». Le texte, porté par la Colombie et l'Afrique du Sud, co-présidentes du groupe, vise à «mettre fin à l'ère de l'impunité» à Gaza. Il dispose notamment de l'interdiction de toute exportation, vente ou transfert d'armes, de munitions, de matériel militaire et de biens à double usage vers Israël. À lire aussi Le cessez-le-feu à Gaza en suspens malgré les rencontres entre Benyamin Netanyahou et Donald Trump Publicité Blocage de navires Les dispositions prévoient aussi le blocage du transit, de l'accostage et de l'entretien dans les ports de tout navire soupçonné de transporter de l'armement à destination d'Israël. Les États signataires s'engagent aussi à refuser le recours à des fonds publics qui serviraient directement ou indirectement à l'occupation des territoires palestiniens. Enfin, ils se disent déterminés à demander des comptes à Israël face aux «crimes graves» commis sur le territoire palestinien. Parmi les signataires figurent environ la moitié des 30 participants au sommet, notamment la Bolivie, Cuba, l'Indonésie, l'Irak, la Libye, la Malaisie, la Namibie, le Nicaragua, Oman et Saint-Vincent-et-les-Grenadines. Ces pays n'étant pas des fournisseurs majeurs d'armes à Israël. La portée immédiate de cette décision reste ainsi limitée. Mais les signataires ont dit vouloir passer «au-delà du simple discours» et adresser un message de fermeté en soutien au peuple palestinien. Ils fondent leur position sur l'avis consultatif rendu par la Cour internationale de Justice le 19 juillet 2024, qui a établi que l'occupation israélienne viole les normes essentielles du droit international. Cet arrêt exhorte les États à ne pas soutenir cette situation illégale et ouvre la voie à la mise en œuvre de sanctions dans le cadre de leur droit national. Aux côtés du président Gustavo Petro et du ministre sud-africain Ronald Lamola qui ont présidé l'événement, la rapporteuse spéciale des Nations Unies Francesca Albanese a pris la parole tout au long du sommet, dénonçant la paralysie mondiale face aux massacres à Gaza. Pour elle, «éviter de qualifier de génocide» la situation actuelle constitue déjà «une posture politique», a-t-elle déclaré. À ce jour, au moins 58.000 personnes, majoritairement des civils, ont été tuées à Gaza selon des données du ministère de la Santé palestinien, jugées fiables par l'ONU.

Sous les corps se cache peut-être notre humanité commune
Sous les corps se cache peut-être notre humanité commune

La Presse

time5 days ago

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Sous les corps se cache peut-être notre humanité commune

Il faut presser davantage nos dirigeants d'agir pour faire respecter les conventions internationales en Territoire palestinien, estime la professeure Camille Marquis Bissonnette. Camille Marquis Bissonnette Professeure de droit international, Université du Québec en Outaouais Six cent treize personnes tuées à proximité de convois humanitaires et de centres de distribution alimentaire à Gaza. Parmi elles, 509 sont mortes dans les files d'attente alors qu'elles allaient chercher une nourriture rare et vitale, la seule disponible. C'est le décompte qu'a diffusé le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme le vendredi 4 juillet. Celui-ci comptabilise les morts survenues entre le 27 mai et le 27 juin, soit au cours du premier mois depuis l'implantation de la Fondation humanitaire de Gaza, un organisme américano-israélien qui n'est ni neutre ni impartial et force le déplacement de la population, en plus de la rendre vulnérable aux attaques des forces armées israéliennes. En trois semaines supplémentaires, ce nombre a presque doublé. Crimes, vous avez dit ? En droit international, toute violation du droit par les États ne constitue pas un crime. Mais si l'on veut parler de crimes, ici, on a l'embarras du choix. Empêcher l'entrée de l'assistance humanitaire lors d'un conflit armé international ou une situation d'occupation ; ne pas permettre la distribution d'assistance humanitaire par un organisme neutre et impartial ; utiliser la famine comme arme contre la population civile ; cibler directement des personnes civiles ; attaquer ou détruire des hôpitaux, des écoles, des universités, des lieux de culte, des villes entières, ce sont tous des crimes de guerre. Diriger une attaque systématique ou généralisée contre une population civile en utilisant le meurtre, la persécution, l'extermination, l'apartheid, le transfert forcé de population et l'emprisonnement, ce sont tous des crimes contre l'humanité. Tuer, commettre des atteintes graves à l'intégrité physique ou mentale de membres d'un groupe national, soumettre intentionnellement ce groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle, avec l'intention de la détruire en tout ou en partie, c'est un génocide. Sans si, sans mais, et même si. Israël continuera de dire qu'il cible exclusivement des membres du Hamas, des terroristes, et qu'il prend toutes les mesures pour protéger la population de Gaza. Le croyez-vous toujours ? Il continuera de dire que celles et ceux qui disent le contraire sont des antisémites et qu'ils soutiennent des terroristes. Est-on antisémite lorsqu'on dénonce des crimes internationaux commis par l'État juif à l'égard d'un autre peuple ? Est-on terroriste quand on défend l'humanité d'un peuple, sa dignité ? Vraiment ? Quelles obligations pour les autres États ? En vertu du premier article des Conventions de Genève de 1948, les États – y compris le Canada – ont l'obligation « de respecter et de faire respecter » le droit international humanitaire, même dans des conflits armés où ils ne sont pas directement impliqués. Rappelons-nous l'avis consultatif de la Cour internationale de justice sur les conséquences juridiques découlant des politiques et pratiques d'Israël dans le territoire palestinien occupé, rendu il y a un an. Sur la base de cet article des Conventions de Genève, la Cour avait demandé à tous les États – au sujet de faits antérieurs à l'actuelle guerre à Gaza – « de ne pas reconnaître comme licite la situation découlant de la présence illicite de l'État d'Israël dans le Territoire palestinien occupé et de ne pas prêter aide ou assistance au maintien de la situation créée par la présence continue de l'État d'Israël dans le Territoire palestinien occupé ». Par ailleurs, en vertu de la Convention sur le génocide de 1948, les États – y compris le Canada – ont l'obligation de prévenir et de réprimer le génocide. Souvenons-nous que la Cour internationale de justice a aussi, il y a un an et demi, dans l'affaire Afrique du Sud c. Israël, déterminé qu'il était plausible qu'un génocide soit en cours à Gaza. Le Canada (et le Québec !) dans tout ça L'embargo sur les armes annoncé par Mélanie Joly en mars 2024 ne concerne que les nouvelles licences de vente d'armes. Les licences approuvées avant le 8 janvier 2024 restent en vigueur, et du matériel militaire peut aussi se rendre du Canada vers Israël s'il transite par un autre pays. Des millions de dollars en armements continuent ainsi de circuler du Canada vers Israël. Il est raisonnable d'affirmer que cette implication dans la fourniture d'armes à Israël se fait en violation des Conventions de Genève et de la Convention sur le génocide. Ne nous trompons pas, depuis son avertissement au gouvernement israélien, peu après son arrivée au pouvoir, Mark Carney n'a rien fait pour Gaza. D'ailleurs, les sanctions imposées par cinq pays, dont le Canada, à deux membres du gouvernement israélien depuis le 10 juin visent la situation – non moins alarmante – en Cisjordanie. Que faire ? Continuons de nous informer même si ça fait mal, de nous indigner, de manifester, d'écrire, de faire pression sur nos institutions nationales et fédérales. Continuons de parler de la Palestine, de son peuple et des crimes commis à Gaza par Israël. Du calvaire en lequel ils se traduisent pour deux millions de personnes assiégées, affamées, brisées, survivantes impuissantes. Ne serait-ce que pour perpétuer cette idée d'une humanité commune en laquelle nous avons, un jour, cru. Qu'en pensez-vous ? Participez au dialogue

Gaza : une association d'experts en droit international intente une action en justice face à l'« inaction grave » de l'UE
Gaza : une association d'experts en droit international intente une action en justice face à l'« inaction grave » de l'UE

Le Parisien

time6 days ago

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Gaza : une association d'experts en droit international intente une action en justice face à l'« inaction grave » de l'UE

L'objectif apparaît dès les premières lignes du communiqué de presse : mettre « l'Union européenne face à ses responsabilités à Gaza ». Jeudi, l'association des Juristes pour le respect du droit international (Jurdi) déposera « un recours en carence devant la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) contre la Commission européenne et le Conseil de l'Union européenne ». En clair, ce collège d'experts accuse les institutions d'« inaction grave et prolongée face aux violations du droit international dans le Territoire palestinien occupé ». La date du 16 juillet est symbolique : elle coïncide avec la Journée mondiale de la justice internationale. Malgré des mises en demeure et une « avalanche de preuves documentant un génocide en cours à Gaza », la Jurdi constate que l'accord d'association - un pacte économique - qui lie l'UE à Israël est toujours d'actualité et qu'aucune sanction, comme celles qui ont pu être enclenchées contre la Russie, ne frappe l'État hébreu. Les experts en droit international remarquent ainsi que l'« obligation de prévention du génocide » n'est pas respectée. Même constat s'agissant du « devoir de mettre fin aux entraves à l'autodétermination du peuple palestinien ». La question de la vente d'armes à Israël figure aussi parmi les points d'attention de l'association. Certains États membres poursuivent leurs envois de technologies militaires vers Tel-Aviv en « violation manifeste du Traité sur le commerce des armes », sans réaction des institutions de l'UE, alerte la Jurdi. La Cours de justice de l'Union européenne est appelée par les juristes à « constater formellement cette carence » et à « enjoindre aux institutions de l'Union de suspendre leur coopération avec Israël, d'adopter des sanctions ciblées et de respecter leur devoir de prévention ». « Quand les institutions savent, peuvent, et ne font rien, cela s'appelle une complicité passive », clame Patrick Zahnd, président de la Jurdi. Au-delà de la Journée mondiale de la justice internationale, la date choisie concorde avec une actualité toute récente. « Bien que l'UE ait reconnu la violation par Israël de l'article 2 de l'accord d'association relatif au respect des droits de l'homme, elle a refusé de prendre des sanctions, y compris des mesures formelles balayées lors de la réunion des ministres des Affaires étrangères mardi à Bruxelles contre une promesse d'autoriser l'aide humanitaire dans la bande de Gaza », relate Hasni Abidi, politologue spécialiste du monde arabe, sur X. Les États membres de l'UE étaient en effet invités à se prononcer sur un rapport produit par Kaja Kallas, la cheffe de la diplomatie européenne. Ce document, rapporte Le Monde , affirme qu'« il existe des indications selon lesquelles Israël n'aurait pas respecté ses obligations en matière de droits de l'homme ». Et prévoyait une batterie de mesures restrictives commerciales contre l'État hébreu. Malgré la pression des ONG, l'UE se dit satisfaite des concessions obtenues du gouvernement israélien. Jean-Noël Barrot, le ministre des Affaires étrangères français, s'est seulement dit favorable à ce que l'UE « cesse toute forme de soutien financier direct et indirect à la colonisation ». « Quelques heures après sa déclaration, l'armée israélienne a mené des raids meurtriers contre des abris et des points de distribution humanitaires. Premier bilan : 20 Palestiniens tués et des dizaines de blessés à Gaza dont des enfants et pas un mot de l'Union européenne. Il y a de quoi être fier ! », s'indigne Hasni Abidi. Selon les données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, jugées fiables par l'ONU, près de 60 000 personnes ont été tuées depuis le début de la riposte israélienne, dont une majorité de civils. Ces représailles ont débuté dans la foulée du massacre terroriste du 7 octobre 2023. 1 219 personnes avaient été tuées par le Hamas ce jour-là, dont une majorité de civils, et 251 personnes avaient été kidnappées. Sur les 49 otages toujours dans les geôles du Hamas, 27 sont déclarés morts par l'armée israélienne.

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